jueves, 24 de mayo de 2007

La bohème (Charles Aznavour)

La vida bohemia y la canción que la representa. Esos momentos nunca volverán.




Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'assayait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout


Les hablo de un tiempo
que los menores de veinte años
no pueden conocer.
Montmartre en esos tiempos
arrojaba sus lilas
sobre nuestras ventanas.
Y si el humilde rincón
que nos servía de nido
no podíamos pagar,
ahí fue donde nos conocimos,
yo que gritaba hambriento
y tú que posabas desnuda para mi.

la bohemia, la bohemia,
Eso significaba “éramos felices”.
la bohemia, la bohemia,
No comíamos más que cada dos días.

En los cafés vecinos
éramos de esos
que esperábamos la gloria.
Y aunque miserables
con el vientre vacío,
no dejábamos de creer.
Y cuando en algún café
encontrábamos una comida caliente
tomábamos un lienzo,
recitábamos versos,
alrededor de la estufa,
olvidando el invierno.

La bohemia, la bohemia
Eso significaba “eres linda”.
La bohemia, la bohemia
Y poseíamos todo nuestro genio.

A menudo me sucedía
delante de mi caballete
que pasaba noches en vela
retocando el diseño,
de la línea de un seno,
de la silueta de una cadera.
Y no era sino hasta la mañana
que nos sentábamos finalmente
delante de un café con crema
Agotados pero embriagados,
nos amábamos
y amábamos la vida

la bohemia, la bohemia
Eso significaba “tenemos veinte años”
la bohemia, la bohemia
Y vivimos el momento

Cuando algunos días por azar
me voy a dar una vuelta,
a mi antigua dirección,
no reconozco más
ni los muros, ni las calles
que vieron mi juventud.
Arriba de una escalera
busco el taller
donde ya nada subsiste
Con su nueva decoración
Montmartre se ve triste
y las lilas están muertas

La bohemia, la bohemia
éramos jóvenes, éramos locos.
La bohemia, la bohemia
eso ya no significa nada de nada.

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